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affiche du dossier Analyse de films et éducation aux médias

Thématiques abordées

Arts, littérature et musique,Éthique, éducation, moeurs,Société,Politique

Aspects du film analysés

Sens du film,Mise en scène,Critiques du film,Genre (cinématographique, littéraire, artistique),Vérité et fiction,Esthétique,Théories du cinéma

Mots-clés

média médias
cinéma
auteur
cinéaste cinéastes
réalisateur réalisateurs




Analyse de films et éducation aux médias

par Michel Condé

  • Indication
    Liège, 2017
  • Genre
    ,
  • Public scolaire
  • Format
    44 pages, 210 x 297, gratuit
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Quelles compétences suppose l’analyse d’un film ? On serait tenté de répondre qu’il suffit de voir, de regarder sans doute attentivement ce qui apparaît à l’écran et éventuellement de comprendre ce qui est simplement suggéré ou sous-entendu… La réponse n’est cependant pas aussi simple.
Voir ne suffit pas : il faut en effet distinguer à l’image ce qui est pertinent et ce qui ne l’est pas ; il faut également être capable de relier ce qu’on a vu au début de la projection avec ce qui n’apparaît que plus tard ; on doit aussi s’interroger sur les intentions de l’auteur du film, le cinéaste, qui pourtant n’apparaît pas à l’écran mais qui est responsable d’une série de choix importants aussi bien ce qui concerne le sujet mis en scène que la manière de le représenter. La vision d’un film s’accompagne ainsi nécessairement de nombreux processus mentaux qui permettent une interprétation, parfois facile, parfois hautement élaborée, de ce qui n’est au départ qu’une image en deux dimensions et une bande sonore.
Mais comprendre un film, c’est aussi pouvoir l’identifier comme dessin animé, film fantastique, documentaire, fiction, western, film d’aventures, policier ou de propagande. Cela implique de le situer dans l’ensemble du paysage cinématographique et de percevoir ainsi ce qui fait sa spécificité, sinon son originalité, comparativement à d’autres films similaires. Une telle comparaison peut être élargie, et l’on se demandera naturellement ce qui distingue un film d’un roman, et par exemple une adaptation cinématographique de son modèle littéraire. Le cinéma prend ainsi sa place, et tout sens, dans le paysage artistique, culturel et social qui nous entoure : sans la prise en compte de ce contexte élargi, les prises de positon d’un cinéaste — qu’elles soient d’ordre politique, social, esthétique, culturel ou simplement humain — n’ont tout simplement pas de sens.
Enfin, une analyse de films, même sommaire, n’est généralement pas destinée à rester muette. Nous avons envie de partager nos impressions, nos réflexions avec d’autres spectateurs proches ou lointains. Cela peut se faire de façon orale dans un café après une projection, mais l’analyse peut aussi prendre une forme plus élaborée, écrite, illustrée et diffusée dans une revue ou sur Internet.
L’étude en éducation permanente proposée ici s’appuie sur un cadre général de compétences en éducation aux médias élaboré par le CSEM (Conseil Supérieur de l’Éducation aux Médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique). Ce modèle repose notamment sur la distinction entre quatre grands types d'activités médiatiques : lire, écrire, naviguer, organiser, et il sera utilisé ici pour déterminer les principales dimensions d’une analyse filmique qui peuvent être abordées, notamment en situation d’animation.
Illustrée par de nombreux exemples, cette étude propose ainsi une nouvelle approche de l’analyse de films, en mettant l’accent sur les compétences qu’elle suppose chez les spectateurs.


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