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Vinterberg met en scène la tragédie du sous-marin Kursk dans un drame choral ambitieux empli d’une tristesse rageuse
Quand nous rencontrons Mikhail Kalekov (Matthias Schoenaerts) et ses compagnons marins, ils se préparent pour un mariage, une dernière fête avant qu’ils plongent dans les profondeurs marines, près du cercle polaire, pour un test militaire. C’est un exercice naval assez rare que celui qu’ils s’apprêtent à faire à bord de leur sous-marin rempli de têtes de missiles.
Après plusieurs dysfonctionnements, une série d’explosions lacère le Kursk, leur sous-marin, tuant une partie de l’équipage et envoyant le reste au fin fond de la mer de Barents. Retranchés dans un compartiment endommagé, les hommes tentent de survivre en attendant des secours. Mais sur la terre ferme, les complications s’accumulent. Le temps est compté mais il faut localiser le sous-marin, évaluer les possibilités de sauvetage, et peut-être aussi se faire aider…
Du côté des familles, c’est silence radio. Les autorités russes ne divulguent aucune information aux femmes, mères ou enfants qui tentent en vain de faire pression. Ils vont même jusqu’à leur mentir. La tragédie de 2000, de triste mémoire, nous est ainsi montrée à travers plusieurs points de vue. On suivra ainsi Matthias Schoenaerts à bord du claustrophobique Kursk, qui travaille à nouveau avec Thomas Vinterberg après Loin de la foule déchaînée. Léa Seydoux joue sa femme qui remue ciel et terre pour obtenir aide et information, dans un rôle moins passif que les traditionnelles « épouses éplorées » qu’on voit trop souvent. Quant à Colin Firth, il incarne un officier anglais qui tente de convaincre les Russes qu’il peut les aider.
L’adaptation scénaristique, d’après un livre de Robert Moore, a été confiée à Robert Rodat, scénariste reconnu notamment pour Il faut sauver le soldat Ryan.
À l’heure d’écrire ces lignes nous n’avons pas pu voir le film, mais avec pareils acteurs, réalisateur et scénariste, on pourrait difficilement faire la fine bouche !
Les Grignoux
