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Bande-annonce
affiche du film Werk Ohne Autor

SCOLAIRE

Ce film est disponible également en matinées scolaires

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Werk Ohne Autor

  • Titre original
    Never Look Away
  • Réalisé par
    Florian Henckel von Donnersmar
  • Interprété par
    Tom Schilling, Sebastian Koch, Paula Beer, Saskia Rosendahl
  • Distributeur
    Cinemien
  • Langue
    allemand
  • Pays d'origine
    Allemagne
  • Année
    2018
  • Durée
    3 h 09
  • Version
    Version originale sous-titrée en français
  • Date de sortie
    2019-02-06

Le réalisateur allemand de La vie des autres nous revient avec une fresque romanesque sidérante. Un récit puissant sur fond d’histoire allemande, de la Seconde Guerre mondiale aux années 1960, avec les arts plastiques comme fil conducteur

Le scénario nous invite à suivre le destin mouvementé de Kurt Barnert un artiste-peintre est-allemand, depuis son enfance à Dresde, au moment de la prise de pouvoir d’Hitler, jusqu’à son entrée à l’Académie d’art soviétique, puis son passage à l’Ouest avec sa fiancée, où il va tenter de développer son propre style et s’exprimer loin de la chape de plomb idéologique. Un autre personnage-clé du film est le père de cette fiancée, un gynécologue nazi adepte de l’eugénisme hitlérien et qui, dès 1945, retourne habilement sa veste pour conserver prestige et pouvoir au sein du nouveau régime.

Nous ne sommes pas près d’oublier cette scène d’ouverture où, âgé de 8 ans, le jeune Kurt est en train de visiter un musée d’art moderne avec sa tante Elisabeth. Le guide totalement inféodé à l’idéologie nazie fustige les œuvres présentées, qu’il qualifie de « dégénérées » ou « réalisées par des malades mentaux ». Kurt, lui, ne peut s’empêcher d’être fasciné par la fantaisie colorée des toiles de Kandinsky. Une sensation partagée secrètement par Elisabeth. Cette jeune femme a compris qu’elle devait se soumette au joug d’une société formatée par le national-socialisme. Mais elle ne peut totalement contrôler de menus débordements affectifs, un trop plein d’émotions qui l’éloigne des routes rectilignes imposées par le Führer et qui lui vaudront d’être diagnostiquée comme schizophrène par le cénacle des médecins nazis. Kurt n’oubliera jamais cet épisode du musée et la disparition de sa tante dans un asile psychiatrique.

Pourtant, lui semble né sous une bonne étoile. Il peint comme il respire. Ses fresques staliniennes sont flamboyantes et enchantent le régime. Mais il se sent prisonnier d’un carcan, son geste artistique a besoin de plus de sincérité, d’échappées libres, d’expression de l’intime… Passé à l’Ouest, Kurt négocie son entrée dans une école d’art à Düsseldorf. Il lui faudra un réel temps d’adaptation pour trouver son chemin à travers des égos démesurés et les sommets d’excentricité mis en avant par une certaine tendance de l’art contemporain. Finalement, c’est un mélange détonant entre son parcours personnel et les affres des totalitarismes nazi et communiste qui donneront une belle impulsion à ses projets artistiques. Florian Henckel von Donnersmarck tient la gageure de raconter cette histoire assez chargée, mélodramatiquement parlant, sans jamais tomber dans le ridicule, en évitant le pathos ou les effets faciles, et sans aucune baisse de rythme. Le film séduit par sa façon d’entrelacer l’histoire intime de cet artiste et le contexte historique, évoquant trois périodes importantes de l’histoire allemande du XXe siècle.

LES GRIGNOUX

⇒ SÉANCE SCOLAIRE vendredi 1er mars à 8h30 au Cinéma Sauvenière à Liège :
cliquer ici pour les modalités de réservation

Fiche PDF du film