Xavier Beauvois revient derrière la caméra avec Les gardiennes, un drame social sur le dur labeur des femmes lors de la première Guerre Mondiale.
1915. A la ferme du Paridier, les femmes ont pris la relève des hommes partis au front. Travaillant sans relâche, leur vie est rythmée entre le dur labeur et le retour des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l'assistance publique pour les seconder. Francine croit avoir enfin trouvé une famille...
Comme il l’avait fait avec Des hommes et des dieux, Xavier Beauvois s’attache à montrer cette communauté de femmes dans l’enceinte de leur ferme et ne les quitte jamais. Le film est entièrement consacré à sublimer ce travail de la terre, représenter ce monde rural d’avant-guerre, reproduire la vérité de gestes aujourd’hui quasiment disparus : labourer la terre à l’aide d’une charrue, sillonner à pieds de grands champs pour y semer des graines…
Même si la ferme Paridier est bien éloignée du front, la guerre est partout présente : l’absence des hommes, ces colis qu’on envoie et ces lettres qu’on attend, la messe du dimanche ponctuée par les noms des maris, pères et fils tombés au combat, et l’angoisse incessante d’apprendre la mort d’un proche.
Mais la campagne d’avant-guerre charrie aussi son lot de petites mentalités, et malgré leur force, ces femmes ne sont pas épargnées par les commérages venimeux qu’on peut faire courir sur elles. La belle Francine devra ainsi faire face à quelques tumultes…