Cette féerie japonaise, qui réunit une orpheline pleine de vie et de gentils fantômes dans l’auberge familiale, est une merveille de délicatesse
Après un tragique accident de voiture où elle perd ses parents, Okko est recueillie par sa grand-mère dans son auberge de province, habitée par de jeunes fantômes bienveillants. Elle va apprendre que c’est en prenant soin des autres que l’on guérit de ses propres douleurs…
Le cinéma japonais a toujours su (mieux qu’aucun autre ?) traiter de l’enfance et du deuil. Grâce à l’animation, de tels sujets prennent un trait encore plus délicat, comme dans ce premier long métrage de Kitarô Kôsaka, qui est loin d’être un débutant puisqu’il fut aux commandes artistiques de plusieurs films de Miyazaki et Takahata. Quelle grâce dans la peinture de ce quotidien où la féerie s’invite avec une fantaisie sereine ! Et quelle belle narration, alliant énergie de la modernité et sagesse de la tradition. Délicieuse gamine pleine de vie et d’empathie, Okko est l’une des plus jolies héroïnes animées rencontrées depuis longtemps.