Ce film est disponible également en matinées scolaires
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Un garçon au visage déformé doit se résoudre à se montrer au monde, c’est-à-dire aller à l’école. Porté par un casting impeccable, Wonder est cette chose rare, un film tendre et délicat qui émeut et amuse en évitant toutes facilités.
« Je sais que je ne suis pas un petit garçon ordinaire », nous dit Auggie alors que nous le voyons sur son lit, casque d’astronaute sur la tête. Et pour cause : lorsqu’il enlève son casque, un visage se distingue tant bien que mal dans un lacis de cicatrices, ses oreilles ressemblent à des bouts de chair posés là par hasard. Plutôt bon esprit, Auggie décrit ses défauts faciaux, énumère ses vingt-sept opérations sur un ton léger, amusé.
Quand il songe qu’après des années d’éducation à la maison donnée par son adorable mère Isabel (Julia Roberts), il va devoir aller tout seul et sans casque à l’école, ça l’amuse moins, c’est certain. Peu importe l’école choisie : vu sa déformation faciale, les enfants risquent bien de ne pas lui faire de cadeaux. Ceci dit, Auggie est un petit gars malin et particulièrement bienveillant, et se met au défi d’attirer la sympathie des plus durs à cuire.
Bien sûr, il est loisible de rester un peu narquois face à tant de bons sentiments. Mais le film évite habilement les clichés tire-larmes pour une émotion à fleur de peau (quelques larmes sont néanmoins à prévoir…).
Ce qui nous fait espérer le meilleur pour ce film, c’est sans conteste le mélange acteurs formidables/jeune réalisateur talentueux. On ne pouvait rêver meilleur casting, le duo Owen Wilson et Julia Roberts, parents d’Auggie, fonctionne à merveille, tandis que le jeune Jacob Tremblay (vu dans Room) est tout simplement extraordinaire.
Quant au réalisateur Stephen Chbosky, il est l’auteur, selon nous, d’un des plus beaux films sur l’adolescence de ces dernières années : Le monde de Charlie.