Pas de séances programmées pour ce film dans nos salles pour l'instant.
Le retour explosif d’Adil El Arbi et Bilall Fallah, le duo derrière Black, film de gang situé au cœur de Bruxelles qui avait pas mal secoué la planète du cinéma belge il y a deux ans.
Le film suit le parcours de quatre jeunes glandeurs du quartier de Kiel à Anvers, prêts à tout pour devenir des légendes du grand banditisme. Ils foncent tête baissée en plein dans une guerre des gangs dont les enjeux les dépassent largement, et déclenchent malgré eux un cyclone d’emmerdes qui a des répercussions jusqu’en Colombie.
L’avertissement en début de générique annonce la couleur : « vite fait tiré d’une putain d’histoire vraie » ! Une formule particulièrement bien choisie pour résumer l’entreprise mais aussi le ton du film : qui s’inspire d’une sombre réalité et y insuffle une bonne dose d’adrénaline pour faire tourner la tête des spectateurs.
Patser est un patchwork entre les films de gangsters des années septante, la culture manga et celle des jeux vidéo, dans lesquels – on le suppose – les deux cinéastes ont baigné durant leur jeunesse. Montage nerveux, scènes d’actions musclées, courses poursuites, tirs de mitraillettes en rafale… tous les ingrédients sont réunis pour nous emporter dans un tourbillon visuel à l’américaine. Pour peu, on pourrait confondre les immeubles et les docks d’Anvers avec l’univers bétonné de Los Angeles.
Mais derrière cette mise en scène qui en met plein la vue, les réalisateurs ont pris soin de faire reposer leur histoire sur un scénario solide (qui se permet quelques clin d’œil humoristiques) et surtout quatre personnages principaux extrêmement bien croqués.
On notera aussi la présence de Nabil Ben Yadir au générique, qui a coécrit, coproduit et tient un petit rôle dans le film. De quoi mettre l’eau à la bouche !
