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Un ancien soldat, décoré de la légion d’honneur, se retrouve sous les barreaux pour un acte antipatriotique… Qu’a-t-il donc bien commis, et quelle est son histoire ? Jean Becker signe une très belle fable pacifiste et humaniste.
La première chose qu’on remarque en débarquant dans ce petit village français assoupi, c’est ce grand chien noir planté au pied d’un platane et qui aboie, aboie sans fin. Jours et nuits, le clebs réclame son maître. Au point de causer des insomnies au geôlier gardant un prisonnier solitaire, qui n’est autre que le maître dudit cabot. Jacques Morlac (Nicolas Duvauchelle) ne risque pas de sortir du pénitencier où il croupit : son acte antipatriotique pourrait lui valoir – eh oui, les temps ne sont pas cléments, au sortir de la Grande Guerre, pour le dédain de la Nation Française – jusqu’à l’échafaud…
Qu’a-t-il donc fait, ce jeune gars qui refuse de s’excuser ? Lui, pourtant vaillant soldat dont les combats émérites lui ont valu la prestigieuse légion d’honneur. C’est ce que Hugues Lantier du Grez (François Cluzet), juge militaire, va tenter de découvrir en questionnant habitants, connaissances et famille éventuelle. Sans oublier Morlac lui-même qui, au fil des rencontres, révèle des pans de son histoire personnelle : la rencontre d’une jeune fille, la conscription et l’embourbe-ment dans les infâmes tranchées de la Première Guerre mondiale, avec comme fidèle compagnon, son fameux chien qui ne le quitte pas d’une semelle.
