Le petit-fils se fait enlever, le grand-père milliardaire ne veut pas débourser un sou, la mère seule lutte pour retrouver son fils. Du grand Ridley Scott !
Le film commence à San Francisco, où John Paul Getty II (Andrew Buchan), Abigail Harris et leurs enfants vivent chichement, à l’ombre de la tour qui abrite Getty Oil, siège de l’empire que leur père, beau-père et grand-père a édifié. Après avoir poussé son mari à se réconcilier avec son père, Abigail fait la connaissance du milliardaire qui, selon la version proposée par Plummer et Scott, est un hybride d’Oncle Picsou et du roi Lear.
Installés à Rome, les Getty juniors se laissent aller à la dolce vita, grâce aux miettes que l’ancêtre leur jette. Papa prend goût à l’héroïne, maman se débrouille comme elle peut avec John Paul Getty III, ado difficile. Si difficile qu’en traînant au pied du Colisée, il est enlevé par un gang qui réclame 17 millions de dollars pour le libérer. Le film trouve alors un curieux équilibre entre le récit de l’enlèvement, traité à gros traits, et l’affrontement entre la mère et le grand-père qui a affirmé dès les premiers jours son refus de débourser un cent.
Au moment où nous devions programmer le film, nous n’étions pas sûrs qu’il sortirait comme prévu. Nous avions tort. On peut donc retourner une belle quantité de scènes en neuf jours, pourvu qu’on ait les moyens (il paraît que ça a coûté 9 millions, de remplacer l'infréquentable Kevin Spacey par Christopher Plummer). Tout comme le journal Le Monde, nous pensons que Tout l’argent du monde méritait sans doute cette onéreuse publicité. Et c’est pourquoi nous vous le proposons enfin sur nos écrans, pour ceux qui ont eu la patience d’attendre, veulent le revoir ou en entendent seulement parler (mais ça nous étonnerait).