De la concierge qui garde le lieu à l’énorme procès médiatique en cours, et en passant par les petites salles d’audience où se joue la destinée de plusieurs individus, Les Pas perdus scrute les diverses réalités qui gravitent à l’intérieur d’un palais de justice, dans un film uniquement tourné en plans-séquences
Le palais de justice ouvre ses portes. Des êtres en quête de liberté, de reconnaissance, d’amour et de pardon s’y engouffrent. Ils sont en transit dans la salle des pas perdus. Mais pas pour longtemps. Aujourd’hui, ils vont faire un choix qui fera basculer leur vie et découvriront que la quête de soi n’est pas sans conséquence…
Des instants de vie, c’est ce que nous montre la caméra de Thibaut Wohlfahrt et Roda Fawaz durant 71 minutes. On entre dans le film via les déambulations matinales de Yolande, la concierge de l’établissement judiciaire. À ce personnage « fil rouge » s’ajouteront plusieurs récits. Sans jamais donner plus d’importance à un récit qu’à un autre, le film trouve son équilibre dans cette juxtaposition d’histoires qui dressent, au fur et à mesure, un portrait d’une société qui se cherche, perdue entre la notion d’urgence et celle de sensationnalisme.