Ce premier film présenté à Cannes l’an dernier est autant une expérience de cinéma fascinante qu’un film politique nécessaire. Sans concession (sa violence frontale) et de façon très sensorielle (son entêtante beauté âpre), il revient sur le passé barbare du Chili et de ses colons génocidaires
Terre de Feu, République du Chili, 1901. Un territoire immense, fertile, que l’aristocratie blanche cherche à « civiliser ». Trois cavaliers sont engagés par un riche propriétaire terrien, José Menendez, pour déposséder les populations autochtones de leurs terres et ouvrir une route vers l’Atlantique. Sous les ordres du lieutenant MacLennan, un soldat britannique, et d’un mercenaire américain, le jeune métis chilien, Segundo, découvre le prix de la construction d’une jeune nation, celui du sang et du mensonge…