2025-01-19
16:00
2025-01-20
12:00
2025-01-20
15:45
2025-01-21
16:00
2025-01-21
16:30
Pour son deuxième long métrage en tant que réalisatrice, Noémie Merlant signe une fable horrifique, gore et féministe. Un revenge movie qui dénonce les violences faites aux femmes et clame la liberté des corps
Dans une Marseille écrasée par la chaleur, trois jeunes colocatrices fantasment sur le mystérieux voisin d’en-face tout en vaquant à leurs tâches quotidiennes. Nicole tente d’écrire son premier roman ; Ruby est camgirl ; quant à Elise, starlette fragile, elle sort d’un tournage qui semble l’avoir épuisée. Elle a bien besoin de retrouver l’ambiance de sororité qui règne dans cet appartement bordélique. Le soir même, le type d’en face les invite à prendre un verre.
Les Femmes au balcon n’est pas une comédie. Pourtant, on jubile souvent. Ce n’est pas non plus un film d’horreur, même s’il est truffé de scènes sanglantes. En fait, l’horreur n’est pas là où on pense la trouver. Certes, il y est question de meurtre, de mutilation et de cadavre à découper, mais au travers de ce scénario complètement loufoque (qu’elle co-signe avec Céline Sciamma), Noémie Merlant parle avant tout des agressions sexuelles et du sexisme dont sont victimes toutes les femmes du monde. Dès la première scène, elle nous met face à la violence masculine et ponctue son récit de scènes ou de répliques qui nous rappellent à quel point le patriarcat est encore présent partout. Une partie du public s’interrogera certainement sur la forme de cet ovni féministe, mais il fera l’unanimité sur son propos qui dessine une féminité flamboyante et courageuse.
LAURENCE HOTTART, les Grignoux
