Un mixte judicieux d’archives rares et de témoignages d’artistes (acteurs, danseurs, metteur en scène…), pour illustrer la haine intégriste envers les artistes arabo-musulmans. Prix du Public au festival Visions du réel de Nyon et sélectionné au festival de Toronto
Après la vague de terreur provoquée par l’intégrisme islamiste de Daech, Jawad Rhalib questionne les nombreuses facettes de la culture arabe qui ont tristement été oubliées par les médias occidentaux et du Moyen-Orient. L’amour de la danse et de la musique, mais aussi la littérature, la philosophie et la science. Ces aspects, volontiers ignorés par les racistes, les fondamentalistes et les fanatiques, ont pourtant toujours fait partie de l’identité arabe.
Le film présente des extraits pleins d’humour de discours du président Nasser interpellant les Frères musulmans sur leur volonté d’imposer le hijab à toutes les Égyptiennes, évoque la complexité qui se cache derrière une adaptation sur scène de Soumission, le roman controversé de Michel Houellebecq, et les nombreux enjeux autour de l’identité de genre dans les sociétés arabes. Un questionnement sur la façon dont le fascisme islamique a étouffé la liberté de création et les valeurs progressistes de la société arabe.
Au temps où les arabes dansaient explore avec gaieté une réalité subtile et multiple, dans l’espoir de lendemains meilleurs. Un rappel de ce qui existe encore et de ce qui peut encore être fait.