Presque quarante-cinq ans après leur sortie en salles, Les tontons flingueurs n’ont rien perdu de leur saveur cocasse
Propriétaire d’une petite usine de tracteurs, Fernand Naudin (Lino Ventura) mène une vie tranquille et sans histoire quand un télégramme l’appelle à Paris. Il arrive à temps pour recueillir le dernier soupir d’un ami de jeunesse, Louis dit « le Mexicain », qui lui confie ses affaires louches en même temps que la garde de sa fille Patricia. Et les ennuis commencent…«
"Quand on sort de Max Linder et qu’on voit Les tontons flingueurs, on se rend compte de la dégradation du comique cinématographique" avait écrit Le Monde en ce mois de novembre 1963, date de sortie du film de Georges Lautner. Il faut dire que dans un cinéma français en pleine Nouvelle Vague, l’arrivée d’une parodie de polar, accompagnée d’un parterre de gueules de cinéma «à l’ancienne» telles que Lino Ventura, Bernard Blier ou Jean Lefebvre, n’emballe pas la critique. Plus de cinquante ans plus tard, ce sont 65 millions de français qui connaissent les « tontons ». Quelques Américains aussi, et pas des moindres : Quentin Tarantino avait confié s’en être inspiré pour composer ses dialogues dans Reservoir Dogs ou Pulp Fiction.