Audacieuse, cruelle et esthétiquement sublime, cette adaptation du célèbre roman de William Golding s’impose comme un petit chef-d’œuvre du cinéma britannique au parfum de scandale
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion transportant des garçons issus de la haute société anglaise, envoyés par leurs parents en Australie pendant le Blitz, s’écrase sur une île déserte. Les enfants sont les seuls survivants. Livrés à eux-mêmes dans une nature sauvage et paradisiaque, ils tentent de s’organiser en reproduisant les schémas sociaux qui leur ont été inculqués. Mais leur groupe vole en éclats et laisse place à une organisation tribale, sauvage et violente bâtie autour d’un chef charismatique.
Peter Brook, grand metteur en scène de théâtre, tombe sous le charme du roman de William Golding publié en 1954 et veut en tirer un film réaliste à tout petit budget. Tourné en totale liberté, avec pour seuls acteurs des gamins, Sa majesté des mouches demeure aujourd’hui encore une œuvre unique, portée par un désir commun de réaliser le meilleur film possible.